I - Le résumé du projet

CANDEUR est né de la volonté de documenter la réalité d'une enfance portée loin de tout repère : les orphelins de guerre ukrainiens. A travers un format immersif et un fort intérêt pour l'authenticité et l'humain, nous partirons à leur rencontre pour filmer leur quotidien. Porté par une équipe de jeunes français, ce projet vise à retravailler les codes traditionnels du documentaire, pour servir une cause juste et qui nous concerne tous : nos enfants. 

II - L'histoire du projet

Le projet CANDEUR est né d’un constat : Nous sommes des passionnés. Passionné à la fois par l’audiovisuel et ses composants, notamment par les réalisation documentaires, mais également passionnés de géopolitique et de sociologie.

Depuis 2014, Marius s’essaie à la création audiovisuelle dans son ensemble, en touchant parfois à la composition musicale, l’écriture de fiction, ou encore la réalisation documentaire. C’est comme ça qu’en 2024, il a décidé de prendre une caméra et d’embarquer dans un camion pour suivre la maraude de l’association dont il est bénévole. Ce premier film, LES INVISIBLES, n’a pas été “produit”, ni “écrit”. C’est une première ébauche, un premier dessin. Mais, il a surtout été un déclencheur, porteur d’ambitions fortes. En effet, cela faisait quelques temps que Marius savait que sa vie allait être dédiée à la création audiovisuelle, mais sans savoir comment, ni pourquoi. La réponse était là : la création documentaire caméra à la main.

C’est comme ça que quelques mois plus tard, et au vu des circonstances actuelles en Europe de l’Est, Marius a décidé de travailler sur un projet bien plus ambitieux : partir à la rencontre des orphelins de guerre ukrainiens, caméra à la main. Cette fois-ci, la réalisation se veut professionnelle. C’est un tout autre monde, à la croisée du cinéma indépendant, de la création sur internet, et d’un début de carrière en production.

En janvier 2025, CANDEUR est né. Après quelques mois à travailler sur le sujet, une équipe talentueuse de passionnés s’est formée. L’objectif actuel est de réunir matériel, contacts, financements et visibilité. Un projet de cette taille, et avec ces ambitions nécessite souvent de nombreux mois de préparation avant le tournage. Il faut se documenter sur l’histoire de l’Ukraine et celle de la Russie. Il faut se former à l’enfance, et aux traumatismes. Il faut nouer de solides relations avec des français partis sur place, et des ukrainiens. Il faut monter une équipe soudée. Il faut créer une structure légale permettant d’évoluer à travers le projet. Enfin, il faut trouver des partenaires qui comprennent nos objectifs et embrassent nos valeurs. Si vous lisez ces mots, c'est sûrement que vous en faites partie. 

III - Le script du projet

Confronté à un conflit trop loin pour lui paraître réel, trop proche pour ne pas y penser, Marius s’en va à la rencontre de ceux qui n’ont que peu de voix dans un monde criant, les enfants. Enfermés dans un avenir qu’ils ne peuvent avoir choisi, ils ont pourtant beaucoup à dire, beaucoup à vivre : les orphelins de guerre ukrainiens.

Une guerre sanglante, sans visage. Telle est la présentation officielle du conflit russoukrainien depuis 2014, et d’autant plus depuis février 2022. La guerre tue, assoiffe, transgresse, redéfinit, et disparait. Mais la sentence n’est pas définitive. Si ceux qui restent ont vu leur vie détruite, certains n’ont pas eu le temps de la construire. Ce documentaire s’intéresse, en immersion totale, à la vie des enfants que la guerre éloigne d’un triptyque familial rassurant et enveloppant. Nous nous écartons d’un documentaire impersonnel et pré-scénarisé, pour laisser libre parole aux enfants. Eux, n’ont pas les mêmes priorités, débattent différemment, pensent et agissent au présent. Nous nous plaçons en position d’oreille attentive dans un orphelinat ukrainien. Je me rendrai donc cette année en Ukraine. Je filmerai le trajet avec les pays et villes traversés, jusqu’à destination [naissance]. Arrivé à l’orphelinat, lieu de tournage principal, je travaillerai à construire un lien avec les enfants, à travers différent mécanismes (jeu, écoute, culture, etc). La caméra sera introduite petit à petit, pendant deux semaines de tournage [éveil]. Ce rapprochement sera l’élément central du documentaire. Je travaillerai à l’approfondir et l’embellir, pour finaliser mon immersion et créer une relation de confiance [Les premiers pas]. A travers ce lien qui se renforce, la langue peu à peu se délie, sans question hasardeuse et offensante de ma part, mais de façon naturelle. Que la parole jaillisse, ou qu’elle reste absente, l’enfant s’exprime [Les premiers mots]. Enfin, je n’ai pas encore écrit la conclusion, ni cette phase de l’enfance qui viendra finaliser le documentaire. Je pense en effet que ces enfants expérimentent déjà des vies d’adultes. J’écrirai la fin à mon retour. Ce sera la leur [….].

IV - Les notes d'intentions du réalisateur

À travers CANDEUR, je souhaite réaliser un documentaire exprimant une réalité profonde. Mon objectif est donc de donner la parole à ceux qui par leurs mots et actions, décriront leur quotidien, loin peut-être de nos imaginaires. Pour ce faire, quelques principes clés :

I / Je n’aurai pour les enfants, aucune question orientée ou pré-scénarisée. Je n’axerai pas les chapitres de la vidéo autour d’une démonstration d’une idée préconstruite. Au contraire, la structure suivra les étapes de l’enfance [naissance, éveil, etc.], exprimant l’évolution de la relation que je développerai avec les enfants, et et de la profondeur de leurs messages.

II / Je n’aurai pour la guerre en cours, aucun parti, aucun camp de référence dans la vidéo. L’objectif est autre, et bien plus grand lorsqu’on parle d’enfant.

III / Je prendrai parfois ma caméra à la main. Ce qui implique un style « VLOG » par moments. L’objectif de cette caméra embarquée est une fois de plus d’insister sur l’engagement et le réalisme du contenu pour le spectateur, à travers l’aspect immersif que ce format permet