Présentation du film par

Pierre Caillaud-Croizat, petit-fils d'Ambroise Croizat

CONTRIBUEZ VOUS AUSSI, A LA MEMOIRE DES LUTTES !

QUI EST AMBROISE CROIZAT ?

C’est le ministre du Travail qui a bâti le modèle social français dont la Sécurité sociale.

Mais son œuvre va bien au-delà... 

C’est l’assurance-maladie, les retraites, les conventions collectives, la médecine du travail, les allocations familiales, les comités d’entreprise, l’abrogation de la discrimination légale touchant les salaires des femmes…

Avec Ambroise Croizat (1901-1951), c’est la première fois qu’un ministre est issu de la classe ouvrière. Métallurgiste dès 13 ans, syndicaliste, puis militant politique avant d’être élu député PCF en 1936 lors du Front populaire, il est resté toute sa vie patron de la puissante fédération CGT des métallos. « Ministre des Travailleurs », comme on le surnomme à l’époque. Son train de vie reste très simple, sachant que les députés du PCF donnent leur salaire intégralement au parti qui ne leur reverse qu’une paye d’ouvrier.

Ils furent des centaines de milliers à lui rendre hommage dans les rues de Paris lors de ses obsèques.

Marche contre la réforme des retraites, des bannières célèbrent la figure d’Ambroise Croizat.

POURQUOI FAIRE UN FILM SUR AMBROISE CROIZAT ?

D’abord, parce qu’il est urgent de rappeler dans la conjoncture actuelle, que les deux années de 1945 à 1947, où il fut ministre du Travail, ont permis d’énormes victoires sociales, uniques par leur ampleur dans l’Histoire de la gauche.

Parce que son nom ressurgit dans les manifestations contre les réformes de retraite de ces dernières années, tant il fut synonyme d’ambitions révolutionnaires pour les travailleurs. Parce que ces réalisations connaîtront leur 80^ème anniversaire en 2026.

Ce long-métrage révèlera donc au grand public le puissant apport du mouvement ouvrier à la construction du modèle social français.

Grâce à Pierre Caillaud-Croizat son petit-fils et aux travaux des historiens et historiennes, nous avons réuni un fonds considérable d’archives privées et publiques : photos, presse, films … issues des Archives Nationales de Pierrefitte et des fonds de la CGT, mais aussi de cinémathèques régionales, auquel nous ajouterons des documents filmés, et des images évocatrices, tournées dans les lieux importants de la vie d’Ambroise Croizat.

Pierre Caillaud-Croizat, lit le 28 janvier 2021 l’appel à l’entrée au Panthéon de son grand-père.

Comme le souligne l’historien, conseiller historique du film et intervenant, Léo Rosell :

"L'action de Croizat au sein du ministère a peu à peu été oubliée. Dans le contexte de la guerre froide, l'histoire officielle et l'institution elle-même n'ont pas souhaité retenir le rôle joué par le mouvement ouvrier dans les origines du système social qui perdure jusqu'à aujourd’hui. Et en tant que communiste, Croizat est passé à la trappe. On a préféré mettre en avant le rôle de hauts-fonctionnaires, tout à fait méritants, mais beaucoup plus neutres politiquement, comme Pierre Laroque. Dans le même temps, du côté du PCF, on entretenait un rapport ambigu à cette période de participation au gouvernement. D'où un véritable "trou de mémoire"... Mais la mémoire de Croizat a perduré dans des noms de rues ou d'avenues des villes communistes, dans des noms de lycées ou de maisons de retraite, et surtout dans les milieux militants de la CGT et du PCF, avec des associations, des cellules nommées en son hommage, etc."

AG à la Bourse du Travail à Paris dans les années 2010, dans la salle portant désormais le nom d'Ambroise Croizat.

Ensuite, grâce à une poignée de « passeurs de mémoires », comme sa fille Liliane Caillaud-Croizat, l'écrivain Michel Étiévent, le métallo Bernard Lamirand à la tête du Comité pour la mémoire de Croizat, le réalisateur de La Sociale Gilles Perret, et son petit-fils Pierre Caillaud-Croizat, on assiste à un véritable renouveau mémoriel dans les années 2010-2020, qui permet à sa mémoire d'accéder à un public élargi. En 2021, une pétition signée par tous les leaders de la gauche réclamait même son entrée au Panthéon !

Nous avons besoin de vous

pour réaliser et produire

un cinéma de la mémoire, libre et indépendant !

LES POINTS FORTS DU FILM : 

La présence de Pierre Caillaud-Croizat, petit-fils d’Ambroise Croizat.

Il nous a ouvert pour la première fois ses archives privées, dans la dernière maison familiale de Saint-Saulge (Nièvre), dont de nombreuses photos et lettres, en particulier avec des syndicalistes ou des membres du Parti. Nombre de ses archives sont totalement inédites, n’ayant encore jamais étés montrées au public, ses incroyables lettres à son épouse pendant ses années de prison ou bien ses « autobiographies », demandées par le PCF.

En vacances en famille, 1947

Il nous emmènera sur quelques lieux intimes de la vie de son grand-père, l’appartement de la rue Daguerre dans le 14^ème arrondissement, la maison de la Nièvre, la tombe de Croizat au cimetière du Père-Lachaise, où il nous dévoilera des moments forts de l’histoire familiale.

Les entretiens avec des historien.ne-s choisi-e-s pour leurs spécialisations respectives, seront eux aussi réalisés dans des lieux emblématiques de l’histoire de Croizat et de l’histoire ouvrière.