La Honte ! 

Une cérémonie à visée universelle et cathartique 

De la salade entre les dents au passé colonial du grand-père, tout le monde (ou presque) est éclaboussé par la honte.
Considérant qu’elle est un fléau pour l'humanité, deux expertes décident de l’éradiquer lors d’une cérémonie à visée universelle et cathartique.
Jusqu’à quel degré de ridicule sont-elles prêtes à s'engager pour faire de ce sentiment qui isole un sentiment qui unit?
Un duo tragi-comique au croisement du théâtre et du clown contemporain.

Léa Roblot                                         Crédit photo - Marie Charbonnier                                Elise Roth

Etincelle de départ

Le spectacle est né de notre complicité sur scène autant que dans la vie et de notre découverte d’un reportage de l’INA sur des hommes et des femmes des années 80 qui racontent leur pire moment de honte. Nous avons été happées par le courage et la drôlerie de ce catalogue de la honte mais aussi très étonnées : pourquoi, jusque-là, avoir gardé cette honte pour soi ? Celles et ceux qui témoignent portent en elleux une honte dont ielles ne sont pas responsables (un complexe physique, sexuel, avoir été trahi).
Alors pourquoi la taire ? À quoi sert ce silence ? À qui profite la honte ?

Une expérience intime et collective 

Qui n’a pas déjà éprouvé ce sentiment désagréable d’infériorité ou d’humiliation face à quelqu’un ? La honte, c’est un lapsus au mauvais moment, une tache de sang sur un pantalon blanc, un bide après une blague qu’on pensait drôle, mais aussi une vanne sur notre coupe de cheveux, le métier de notre mère ou le passé colonial de notre grand-père. La honte c’est cette chose qu’on redoute et qu’on cherche à éviter par-dessus tout. C’est l’indigne, l’inavouable, le moment où on transgresse la norme mais aussi l’instant où on nous fait comprendre que nous n’en faisons pas partie. Parce qu’elle renvoie à la figure de l’humilié, de l’inadapté, de l’imposteur démasqué, elle est l’endroit idéal pour nos personnages clownesques, qui en « se la payant » (la honte) ont la vertu de fédérer celles et ceux qui rient d’elles. C’est ce rôle de bouc émissaire que nous choisissons de prendre en charge à travers cette pièce afin de soulager le public, par le rire, de sa propre honte et
faire de ce sentiment qui isole, un sentiment qui unit.

Le rire comme remède à la honte 

Plus nous abordons dans la pièce des sujets graves, plus nous cherchons comment provoquer le rire en tant que remède à nos hontes collectives. En riant du ridicule de nos personnages, le public, au lieu de cacher la honte, la dévoile et la transforme en la regardant en face sans se laisser écraser par elle. Paradoxalement, dans cette pièce, ce sont les moments où les personnages sont confrontés à la honte qui engendrent les rires les plus libérateurs, comme si ce rire, loin de nier la honte, l’embrassait pour mieux s’en affranchir. Ainsi, le rire devient une forme de rébellion contre la honte, un acte d’affirmation qui permet de garder sa dignité tout en reconnaissant nos failles humaines.

Léa Roblot                                         Crédit photo - Marie Charbonnier                                Elise Roth

On sera là en 2025 ! 

Théâtre la Flèche Paris 
Du 2 avril au 4 juin      Le mercredi à 21H 

Théâtre des Béliers Avignon 
Du 5 au 26 juillet      20h45      Relâche le lundi    

Théâtre de la Reine Blanche Paris
Du 17 octobre au 16 novembre   Le mercredi, vendredi à 21H, dimanche à 18H     
  

En parallèle de la pièce La Honte !, il existe 

La Grande Récolte de La Honte !

Un entresort tout terrain 

Depuis le début du projet, nous organisons des «collectes de hontes» pour toutes les personnes qui souhaitent vider leur sac au moyen de plusieurs canaux de communications :
• notre mail dédié lahonte@mailo.com
• «nos cahiers de la honte» déposés dans les lieux qui nous accueillent en résidence pour livrer des récits anonymes
• des RDV avec Laurence et Estelle, pour lesquels nous avons imaginé un protocole de récolte ludique qui deviennent des performances improvisées

Et une démarche de création

Cette récolte nous permet d’explorer les ressorts du sentiment de honte et traduit aussi notre désir d’associer le public pour «faire communauté» autour de ce sentiment qui nous relie dans un lien ténu entre fiction et réalité.

Graphisme - Nicolas Roth

Nous avons besoin de vous !

Nous sommes heureuses de présenter la pièce à Paris, avant de jouer au Festival d'Avignon, pour revenir à Paris. Trois lieux chaleureux nous accueillent et c'était un grand plaisir d'avoir la visibilité de ces 44 dates avant même que le spectacle ne soit terminé !

Ce sont autant d'occasions de partager avec le public la complicité de nos personnages, l'espoir de rire ensemble d'un sentiment qui ne s'y prête pas forcément, et de poursuivre, éventuellement, notre grande récolte. En effet, nous savourons aussi l'après-spectacle, lorsque l'on entend les murmures des spectateurices partager un souvenir de honte, une anecdote, une réflexion à ce sujet.
Ces trois séries sont aussi un privilège pour voir fleurir le spectacle. Il va évoluer en terme d'interprétation, de lumière, de précision dans le travail corporel, etc.

Nous le jouons d'abord quelques dates à Paris, au théâtre La Flèche, puis nous sommes programmées au Théâtre des Béliers dans le cadre du Festival OFF d'Avignon 2025. C'est LE rendez-vous du spectacle vivant où s'y rendent des professionnels (programmateurs, producteurs, diffuseurs) et un large public passionné. Nous y allons dans le but de jouer La Honte ! devant un maximum de personnes pendant le festival mais également avec la volonté que le spectacle soit acheté. Pour le jouer partout en France, voire plus loin encore ! 

Participer à ce festival peut être capital pour un spectacle. C'est un investissement en terme d'énergie : jouer six soirs sur sept pendant un mois, distribuer des tracts tous les jours, rencontrer des professionels.
Et plus encore, c'est un investissement financier : les salaires de l'équipe sur un mois, nos frais de transport et ceux du régisseur, notre logement, l'impression de nos flyers et affiches, le transport du décor, l'achat de matériel, costumes, maquillages, etc. 

Nous ne sommes pas éligibles à des subventions publiques, qui sont de plus en plus restrictives. L'Eki compagnie, porteuse du projet, finance une partie du projet. Nous investissons également avec nos fonds personnels. Mais cela ne suffit pas. C'est pourquoi nous sollicitons votre aide ! Nous avons besoin de votre contributon financière pour que le projet puisse vivre !
Chaque contribution de votre part sera donnera droit à une contrepartie (plus d'infos dans l'onglet "contreparties"). Vous trouverez en détails comment votre contribution sera utilisée dans l'onglet "budget". 

Un grand merci pour votre participation ! Nous espérons que vous recevez à quel point ce spectacle compte pour nous et comment nous sommes persuadées qu'il est utile et jubilatoire à voir. 

Soutenir ce spectacle, c’est aider notre détonnant duo d'expertes à venir à bout de leur mission : éradiquer la honte, faire groupe, sauver l'humanité ! Tout simplement. 

Merci pour tout ce que vous avez l'intention de faire pour changer le monde !

A très bientôt dans les salles ou autour d'une récolte,

Elise & Léa

«Le pire dans la honte, c’est qu’on croit être seul à la ressentir.» Annie Ernaux