L'enclos à cochons

L'enclos à cochons est notre projet d'année à Eicar Lyon. Il est soutenu par l'association de cinéma, Ev3ler.

Nous sommes une équipe d'étudiant.es surmotivé.es pour réaliser cette série de 3x 10 minutes.

Je suis Emmanuelle Mazzoni, productrice de la série et étudiante en section production. Je mets en place une collecte de fonds pour que mon équipe ait la chance de travailler sur ce projet, qui ne peut voir le jour sans moyens financiers.

Calendrier :

- pré-production : décembre 2024 à mars 2025 à Lyon

- tournage : du 3 au 24 mars 2025 à Saint Hilaire du Rosier, Isère

- post-production : avril et mai 2025 à Lyon

Mille mercis pour votre aide et pour l'intêret que vous portez à notre super projet !

Pitch : 

L’enclos à cochons est une comédie noire dans laquelle Marguerite, jeune fermière frustrée, tente de vendre la ferme de son père avec l’aide de Luc, comptable recherché par un gang. Le moyen le plus simple ? Tuer le père.

Episode 1: 

Marguerite surprend Luc qui se cachait dans la grange. S’en suit un rencontre

explosive qui va aboutir sur l’élaboration de leur plan pour vendre la ferme

et empoisonner le père avec de l’anesthésie pour cochons.

Episode 2: 
Par un concours de circonstances, Marguerite est forcée d’accepter un rendez-vous

qui va pousser Luc et elle à imaginer un plan encore plus farfelu.

Episode 3: 

Luc et Marguerite mettent en œuvre leurs plans, chacun de leurs cotés.

Luc échoue, ils ont une altercation. Alarmé par les bruits extérieurs,

le père se livre à un duel final à l’instar d’un Western.

Note d'intention des autrices : 

L’enclos à cochon est une série qui nous plonge dans un univers rural contemporain. L’histoire se déroule à notre époque, période particulièrement difficile pour les agriculteurs et éleveurs.

Aujourd’hui, il faut une grande ferme pour que celle-ci soit rentable. Les petites fermes souffrent d’une grande précarité et de dettes. La réalité que nous voulons dépeindre dans la série, est celle de personnes pauvres et surtout condamnées à cette vie.

Vivre dans une ferme comporte beaucoup de contraintes d’un point de vue administratif et charges de travaux qui sont très physiques. Pour certain.e, cela envahit totalement la vie privée. Pour d’autre, leur vie n’est pas tellement viable.

La série porte sa problématique sur les enfants naissant dans ces environnements. Finalement, pour la grande majorité, iels n’ont pas le choix de cette vie-là car encore aujourd’hui, les enfants sont une source de main d’œuvre utile à la famille et également une source de rendement.

Nous nous pencherons ainsi sur ce poids de l’héritage, émotionnelle de la culture, qu’est de devenir fermière lorsque l’on rêve d’une autre vie mais qu’on n’en a pas les moyens.

Le ton de la série repose sur le contraste entre la gravité des situations et l’humour qui en jaillit. Nous abordons des thématiques lourdes – la mort, le meurtre, la solitude – à travers un regard cynique et acéré.

L’humour, souvent absurde, devient une échappatoire autant pour nos personnages que pour le spectateur. Un exemple de réplique citée par Marguerite « Quitte à mourir, il faut mourir bien » illustre cet équilibre que nous cherchons entre le tragique et le comique.

Dans L’enclos à cochons, l’humour noir ne cherche pas à atténuer la dureté des sujets abordés mais à les rendre plus accessibles et humains. Il raconte l’absurdité d’un quotidien marqué par la désillusion et la solitude. Ainsi, les personnages vont croire en la possibilité d’un avenir meilleur, au prix du meurtre. En éliminant le père, ils peuvent vendre la ferme et s’enfuir avec l’argent de la vente. Liberté que les personnages croient possible mais qui se révèle être une illusion cruelle.

Les protagonistes de cette série ne sont ni des héros ni des monstres. Ce sont des êtres marqués par leurs contradictions, leurs failles, et leur environnement. Leur cynisme est une réponse à leur condition, leur ambiguïté morale, une adaptation nécessaire pour survivre. À travers eux, nous voulons explorer la fine frontière entre le bien et le mal. La solitude du parent unique, le poids du deuil, l’oppression des responsabilités : ce sont autant d’éléments qui façonnent nos personnages.

Dans cet univers, personne n’est totalement libre, ni des autres, ni d’eux-mêmes. Au travers de la satire on souhaite raconter comment les conventions sociales peuvent être mis à mal.                                                                                                           

Nous cherchons à déconstruire ces stéréotypes hérités et à en interroger l’absurdité. En choisissant comme décor principal une ferme isolée, loin des regards, nous illustrons aussi le fossé entre les réalités rurales et urbaines. Cette distance physique devient une métaphore de l’incompréhension mutuelle entre ces deux mondes.

Le titre de la série, L’enclos à cochons, évoque à la fois un espace concret – celui où sont élevés les porcs – et un état symbolique d’enfermement.

La ferme elle-même devient un enclos pour ses habitants, un lieu où les désirs primaires, les pulsions animales et les négociations machiavéliques prennent le pas sur l’humanité. Chaque personnage est prisonnier à sa manière : par le lieu, par les relations familiales ou par ses propres ambitions. Cet enfermement se déploie à plusieurs niveaux, qu’il soit physique, psychologique ou social.

Lila COUSIN et Saphyr MORHAIN